Nous décollons tranquillement du bivouac après nous être assurés de ne rien laisser derrière nous et prenons un café à Llavorsi. Cette fois ci, nous sommes tranquilles pour le café !

Nous reprenons notre trace à l’endroit où nous l’avons abandonnée la veille et attaquons une petite route qui doit nous amener dans la montagne au dessus de la station de ski d’Espot.

Au détour d’un virage nous découvrons un horrible panneau marqué “Cerrado”. Fermé, dans la langue de Cervantes.
Nous ne sommes pas les seuls à être bloqués. Fabrice, un motard haut-savoyard, est là aussi à se poser les mêmes questions que nous : “Par où qu’on passe ?”. Nous tergiversons de concert pendant un bon quart d’heure puis décidons de passer quand même. Nous verrons bien de quoi il en retourne. Souvent les routes sont fermées à toute la circulation mais les motos peuvent passer sans dommage. Ce qui fût le cas.

Nous attaquons ainsi une piste de nouveau à flanc de montagne, étroite et caillouteuse. Les vues sur les sommets et les vallées se succèdent et sont toutes aussi magnifiques les unes que les autres.
J’en profite pour travailler ma technique en offroad en me rappelant les conseils que j’ai glanés ici et là.

La matinée passe tranquillement, interrompue de temps en temps par une pause photo ou cigarette.

Nous arrivons sur le village d’Espot où nous pique-niquons tous les quatre, assis sur un banc.
Ce village est très actif et est un lieu reconnu pour les activités de plein air tel que le ski en hiver, le vtt, la randonnée. Trois cent cinquante deux habitants recensés mais aujourd’hui, il y a beaucoup beaucoup plus de monde que cela.

Nous repartons sur notre trace qui nous amène à Alos d’Isil par une route aux allures de piste puis nous attaquons franchement la piste qui nous amènera à Montgarri. Cette piste est relativement facile et nous y croisons quelques motos et autres 4×4 qui roulent à allure modérée.
Je connais cette piste pour l’avoir déjà parcourue en fourgon et en moto. Mais cette fois ci nous ne nous arrêterons pas pour visiter Montgarri.

Je prends confiance sur la moto et commence à augmenter un peu le rythme sur cette piste relativement rectiligne recouverte d’une sorte de stabilisé offrant une adhérence somme toute rassurante pour mon niveau. La station de ski de Baqueira nous accueille ainsi dans la foulée et nous faisons une petite pause pour faire un peu le point.

Nous décidons tous les quatre de descendre par la route jusqu’à Vielha car la météo est en train de tourner au vilain temps et nous souhaitons trouver un camping et planter les tentes avant le déluge annoncé.
Ce qui ne nous empêche pas bien évidemment de profiter d’une pause boisson à Vielha au motif de revérifier sur nos applications météo respectives l’avancement des nuages d’orage.

Perdus dans nos lectures des prévisions, nous ne voyons pas le temps passer et la pluie arrive finalement sur nous. Fabrice et Bertrand décident de prendre une dernière portion de chemin tandis que je préfère ne pas m’y risquer et décide de les rejoindre de l’autre côté du tunnel. Je n’y peux rien, je n’aime pas quand c’est mouillé par terre.

Mes compagnons de route retrouvés, nous filons par la route plein sud à la recherche d’une station service et d’un camping.
Et c’est lors de notre ravitaillement que nous croisons la route de trois français, David, Thomas et Natacha, sur leurs trois BMW qui parcourent eux aussi l’ACT mais en sens inverse. Ils sont comme nous en recherche d’un camping pour la soirée.

C’est ainsi que nous nous retrouvons tous les sept au camping Baliera à Bonansa. C’est l’occasion d’une soirée d’échange extrêmement sympa agrémentée de “cervezas” et d’hamburgers.

La fatigue gagnant tout le monde, la soirée se termine tranquillement.

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