Il a plu toute la nuit. Et pas qu’un peu. Un orage mahousse s’est abattu sur le coin. Heureusement tout le monde est bien équipé et personne n’a pris l’eau dans sa tente.

David, Thomas et Natacha, dont tu pourras regarder les aventures sur Youtube (Bienvenue dans ma tête) lèvent le camp à neuf heures. Étant moins pressés qu’eux, nous les suivrons avec une demi-heure de décalage.
De plus, nous avons prévu de nous arrêter assez rapidement, comme à chaque fois, pour prendre un petit café dans un bistrot.

Nous voilà repartis sur les toutes petites routes et pistes. Le sol est étonnamment sec malgré la quantité impressionnante de pluie de la nuit dernière. J’avoue que ce n’est pas pour me déplaire.
Nous cheminons tranquillement au gré des chemins et des arrêts photos et contemplations pour arriver à Castejon de Sos.

Castejon de Sos est un haut lieu du parapente dû à la géographie particulière des montagnes entourant la ville. Mais ce jour là, point de voile dans le ciel.
Nous nous y approvisionnons quand même et pique-niquons en bordure d’un champ à l’écart. Fabrice nous informe qu’il va accélérer un peu le rythme car il compte changer un pneu samedi à Biarritz et aimerait donc être dans le secteur dès vendredi soir.
Nous nous quittons donc ainsi après un jour et demi de partage sur la route.
J’avoue adorer ces moments de rencontres et d’échanges avec des inconnus qui l’espace d’un instant deviennent des compagnons de route.
Au revoir Fabrice ! A une prochaine fois, peut-être !

Les pistes se suivent ainsi en alternance avec de petites routes goudronnées et toujours ces vues magnifiques qui ne sont accessibles que lorsque on sort des sentiers battus ou du moins des routes goudronnées.

Arrivés à Laspuna pour la sacro-sainte pause fraîcheur de l’après midi, nous décidons de continuer en passant par la route du Col de Vio plutôt que de parcourir les gorges d’Anisclo.
Ces gorges sont magnifiques mais la période estivale drainant son lot de touristes en goguette, j’ai bien peur que nous n’appréciions pas la visite à sa juste mesure.
La route du Col de Vio est différente. Etroite et tortueuse, elle est plus faite pour le plaisir des motards routiers. Mais nous apprécions malgré tout.

Soudain au détour d’un virage dans un petit village, nous voyons Fabrice accroupi près d’une moto. Tel un bon samaritain il s’est arrêté pour donner un coup de main à deux motards en BMW qui n’arrivaient pas à réparer une petite crevaison.
Passé le moment de surprise et de rires, nouvel au revoir et chacun repart sur sa monture.

Au bout de la route du Col de Vio, le point de vue sur les gorges d’Anisclo et le Monte Perdido est à tomber par terre. Cela vaut bien une séance photo.

Nous rattrapons la nationale deux cent soixante, faisons une nouvelle pause boisson à Biescas et trouvons un camping non loin de Sabinanigo.
La fatigue accumulée depuis le départ commence à se faire sentir et les arrivées aux camping se font maintenant de plus en plus tôt.
Ce serait bien qu’il ne nous arrive rien avant notre destination finale.

Ce soir c’est soirée entrecôtes et téléchargement. Bertrand me dit enfin qu’il n’a plus d’affichage des cartes sur son GPS depuis qu’on a quitté la Catalogne. Je comprends mieux pourquoi il se trompait d’embranchement de temps en temps.
Le ciel est clair, les tentes sont sèches, la nuit va être calme et reposante.

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